Ma liberté de courir
Je profite de cette journée intense émotionnellement pour exprimer ma joie de courir et de pouvoir dépasser toujours un peu plus mes limites, et de me rendre compte combien nous sommes souvent amenés à nous étonner de notre capacité à nous surpasser, à aller au delà de ce qui se présente à chacun de nous comme étant impossible.
J'ai encore en mémoire ma jeunesse, cette époque où je me contrariais très vite, ce temps où tout me paraissait inaccessible, où je me complexais d'un rien. Quel fut donc ce déclic qui m'a amené à prendre confiance en moi ? A quel moment j'ai bien pu laisser de côté mes doutes et mes peurs pour en faire des certitudes, et avoir d'un coup des projets amibitieux, que ce soit dans le sport, mais aussi au travail, ou dans le cadre familial ? C'est sans doute un ensemble d'épreuves et de rencontres, un acheminement permanent et constant, qui d'ailleurs est loin d'avoir vu son aboutissement. Car aujourd'hui encore subsistent des pourquoi sans réponse, et des fragilités bien intériorisées. Ce qui est sur, c'est qu'en courant je trouve la sérénité : je prends le temps de m'écouter, je n'hésite pas à faire ma propre analyse, à me regarder dans le miroir, et du coup à trouver des fragments de réponse aux incertitudes qui ne font pas de moi un être "incassable".
Courir pour se sentir bien, courir plus loin pour se sentir encore mieux, et aller à l'extrême pour devenir invincible ... J'ai bien souvenir qu'étant jeune, j'avis peur de la mort, je rêvais d'être Superman. Ca fait marrer sur le coup, mais avec du recul, j'ai bien l'impression que cette quête du dépassement n'a qu'une finalité : lutter contre la maladie et faire un pieds de nez à la mort.
Alors je vais continuer à courir ainsi pour mon plaisir, pour être bien tout simplement, mais aussi pour tous ceux qui ne peuvent pas gouter à cette sensation de bien être, et qui n'ont pas cette chance de se dresser en vert et contre tout. J'aurai à chaque fois que je chausse mes baskets une pensée pour toi Iléana. Pour toi qui te bat contre la maladie, pour toi qui aimerait sans doute être une Wonderwoman, pour affronter les moments difficiles que tu vas avoir à affronter. Et bien saches que les doutes que tu as, les inquiétudes qui t'inhibent, et tout ce qui pourrait te donner envie d'abandonner ton combat, tout cela tu sauras les affronter, car tu as tout au fond de ton coeur la force pour passer au delà de ces barrières. Il faut juste être courageuse pour arriver jusqu'à la ligne de départ, pour affronter l'opération qui t'attend. Pour cela tu es bien entouré, et ta famille veille, tout comme une charmante femme qui sait exactement ce que tu ressens, et que j'ai l'a chance d'avoir à mes côtés (je te la prête bien entendu). Comme dit la chançon : "Du courage, du courage, du courage...". Et une fois dans les starting-blocks, tu verras que tu te surpasseras sans savoir d'où te vient l'énergie qui te pousse en avant, telle une championne.
Je terminerai donc en rappelant qu'une fois que le départ de la course est donné, on n'a plus de doute sur sa capacité à réussir, car c'est dans l'action et l'effort que l'on va puiser au plus profond de soi les ressources qui mènent au succès.
Alors osons agir et tenter l'impossible.
Et pour le sourir d'un enfant, j'irai décrocher la lune !
A Iléana